Je suis sur le continent Africain depuis peu. Pas vraiment eu le temps de m’acclimater.
Likoma est une île paisible.
Je peux m’y promener seul sans grand risque. Il y a bien quelques gamins qui réclament souvent des bonbons, beaucoup plus rarement, de l’argent. La communication orale ne va guère plus loin. Ils ne parlent pas Anglais.
Ils répètent seulement :
“Gimme Sweeties, gimme sweeties, gimme sweeties!”
Cela part souvent d’un petit groupe, deux-trois enfants, guère plus.
Curieusement, une fois cette phrase lancée en l’air, le groupe grossit à vue d’œil. Pourtant l’endroit me semblait peu peuplé. Rapidement il y a bien une trentaine de gamins.
Les “Gimme Sweeties” commencent vraiment à devenir puissants.
J’ai bien quelques babioles, mais bien trop peu nombreuses pour faire face!
Il est temps de m’éclipser doucement mais sûrement. Afin d’éviter tout problème, l’appareil photo n’est pas de service.
Les gamins de Likoma sont gentils. Surement que la situation, dans certaines villes de la côte, pourrait devenir autrement plus dangereuse.
C’est la fête au village.
Les mêmes gamins sont là, calmes, les plus jeunes accrochés aux mamans.
Plus d’envie de bonbons?
Comme quoi, tous pareils, “quand le chat n’est pas là, les souris dansent”…
J’aimerais bien montrer ces jolis gamins!
Clac! Une photo.
Par réflexe, je tends l’appareil et montre la photo.
Ce geste anodin chez nous prends pour eux une importance de tout premier ordre!
Tous les gamins se pressent devant moi, à qui sera le plus beau!
C’est l’euphorie!
Je suis obligé de les repousser, ils sont littéralement collés à l’appareil photo!
Le moment est exquis. La joie est partagée. Merci!
J’espère que tout ira bien pour ces gamins!*
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